samedi 12 juillet 2014

La légende de la ville engloutie de Tauroïs en France

La légende de la ville engloutie de Tauroïs en France

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Une très vieille légende est encore racontée du côté de La Ciotat et des Lecques, en France. Il y est dit qu’autrefois, environ 500 ans avant notre ère, bien avant les Romains, des Grecs (ou des Minoens) venus de Crête débarquèrent sur la grande plage des Lecques. La galère amirale portait à sa proue la tête sculptée d’un taureau, l'effigie de leur Dieu Crétois… Ces explorateurs décidèrent de fonder là une ville qu’ils nommèrent en l’honneur de leur divinité : "Tauroïs", Tauroentum en latin. La cité devint riche et prospère et elle finit par occuper presque toute la baie actuelle, le littoral étant fixé au versant nord de l’île verte qui était alors encore rattachée au continent...

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Vue aérienne de La Ciotat. À gauche, l'île Verte.

La légende ne dit pas ce qui provoqua le courroux de Poséidon contre le Dieu Taureau (Minotaure ?), mais décrit les grondements souterrains, les tremblements de terre, et, surtout, la fureur de la mer qui, dans un énorme raz de marée, emporta remparts, maisons et monuments ! - notons tout de suite que si cet événement de raz de marée (non unique dans la Méditerrannée) a détruit une ville crétoise/minoéenne intacte et prospère, on peut déjà estimer que les - 500 avant JC de la légende sont sous-estimés. En effet, la date la plus approchante pour l'explosion du Santorin ayant provoqué un énorme tsunami (10 à 20 mètres de hauteur) dans toute la Mer est située entre 1620-1600 avant J.-C, alors que la disparition de Minos et de sa civilisation (et du Dieu Taureau quasiment), nommée Kaphti par les anciens Egyptiens, est située vers 1100 avant J.-C...

Cette catastrophe se serait produite en 300 av-JC (il est possible que des séismes ou éruptions liés aux volcans Vésuve, Etna ou Stromboli ou à la séparation tectonique entre l'Afrique et l'Eurasie aient provoqués plusieurs raz de marées en fait). Des déferlantes gigantesques abattirent les portiques des commerces et les colonnades dans un bruit infernal… Le port se retrouva enseveli sous des tonnes de sable et pierres. Poséidon, en une nuit, engloutit Tauroentum. L’île Verte se retrouva séparée du continent et des éboulements affectèrent la côte, façonnant les reliefs chaotiques des Trois Secs. D'ailleurs, c'est à La Ciotat que l'on trouve aussi les plus hautes falaises de France : 360 mètres de hauteur.

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Au fil du temps, le souvenir de l'existence de la ville fut oublié par l'homme, mais des pêcheurs dans la baie affirment toujours que, par temps calme et belle mer, on peut toujours voir au fond de l'eau, un peu comme certaines photographies aériennes, des tracés de rues de l'antique cité entre les algues et les roches et beaucoup d'angles droits et symétriques. De plus, les filets remontent depuis des siècles apparemment, de temps en temps, des débris de poteries et d'amphores... autant de preuves tangibles de ce qu'ils disent avoir vu. D'autres affirment également qu'un navire antique a fait naufrage dans la baie et que sa proue représentant un animal mythologique, réapparaît par moments entre deux eaux... De ceci provient peut-être une autre légende, du côté des vandangeurs proches de la côté, disant que, certains soirs d'automne, une sorte de boeuf (le dieu-taureau de la proue crétoise ?) fabuleux et énorme sort de la mer et vient dévorer une partie des raisins des vignobles du littoral...

Suite à ces histoires, des premières "fouilles" furent entreprises dés 1782 sur le site archéologique de la villa antique des Lecques. Les paysans, menés par de prétendus devins, détruisirent des ruines pour y chercher des trésors fabuleux. Probablement déjà fouillées depuis des lustres, ils furent plutôt déçus mais considérèrent les quelques rares médailles ou pièces trouvées comme de puissants talismans attirant la fortune...

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Mais le plus étonnant est que, les images satellites s'améliorant de plus en plus, elles commencent à ressembler à de vraies photos archéologiques aériennes (un peu comme les photographies aériennes de champs qui retrouvent parfois les tracés des fondations gallo-romaines) et il est très vrai que le relief sous-marin de la baie de La Ciotat paraît par endroits très rectiligne et symétrique, organisé... cliquez sur les photos pour agrandir les photos satellites 2014 :

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Ici on devine bien l'ancienne côte et d'anciens ramparts et protections écroulés et engloutis.
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Cet endroit près du port paraît riche en structures rectilignes, des roches ressemblent à des colonnes ensevelies ou couchées, d'autres ressemblent à des portiques. cet endroit ressemble un peu à la légende. L'impression de structures rectilignes chamboulées et en ruine transparaît un peu partout au fond de la baie si on regarde attentivement et le long des falaises effondrées par endroits. Il est clair en tout cas que toute la baie semble s'être effondrée et que d'ailleurs le mouvement de descente est toujours présent de nos jours dans la baie.

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Est-ce une partie de Tauroïs ou est-ce naturel (y compris à droite de la photo) ?

https://www.google.com/maps/@43.172364,5.6384942,5339m/data=!3m1!1e3?hl=fr-FR

L'enquête continue... et voici le petit reportage d'ODHTV et de Gilles Thomas sur ces légendes :


Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 11-07-2014

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