Transitions vers un Monde Sans Argent - Partie 1
Symbole sur billet de 1 dollar américain
Après
un long moment de réflexion et étude de la dégénérescence du système
économique mondial actuel, voilà la reprise du développement du Manifeste pour une Société Humaine.
Le Manifeste pour une Société Humaine est une proposition de base
pouvant servir de Manifeste à un nouveau parti politique ou une
organisation d'un nouveau système de vie en société, non plus basé sur
une quelconque valeur monétaire attribuée à l'Homme ou à son activité.
Il conclut notamment de par l'étude du passé que donner une valeur
artificielle et quantifiable, par l'intermédiaire d'un outil nommé
argent à l'activité humaine, donc sur son existence physique même, amène
inéluctablement et sans arrêt aux notions d'exploitation à sens unique
de la plus grande partie de l'humanité par une petite partie de la
population se réservant tous les leviers de la société.
Un Monde sans Argent : Page-1.html , Page-2.html , Page-3.html, Page-4, Page 5
et Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie : Part 1, Part 2, Part 3, Part 4, Part 5, Part 6, Part 7, Part 8, Part 9
Complément historique :
Nous
y avions entre autres prouvé que, il y a moins de 5 vies d'homme (1570
pour l'introduction et battage de la monnaie dans l'Amérique
post-Colombienne), des civilisations très évoluées et ne connaissant ni
la famine ni la guerre à grande échelle pendant des milliers d'années,
ont bien évolué et grandi sans outil monétaire. Même si plusieurs
scientifiques pensent que la monnaie échangeable était éventuellement la
nourriture elle-même, qui servait donc de monnaie, le fait de trouver
des terrasses de cultures partout sur les plateaux, y compris pour des
petits villages, semble démontrer le contraire. Tout semble bien
démontrer que, lorsque ces civilisations étaient à leurs apogées ou au
mieux de leurs fonctionnements (perturbés essentiellement par les
changements climatiques et le volcanisme), les systèmes de productions,
de stockages et de distributions étaient entièrement utilisés de façon
communautaires sans notion de propriété privée. Nous savons, mais sans
vraiment pouvoir comprendre le fonctionnement précis des plus vieilles
communautés, que celles-ci étaient à l'origine à 100% communautaire sans
dirigeant établi. On suppose qu'un "collège" dirigeant était nommé/élu
par le peuple dans les premiers temps (qui ont pu durer des millénaires
suivant l'apparition de l'être humain sur la planète), probablement en
grande partie des "sorciers" ou "chamans" possédant des connaissances
supérieures et des "hommes forts", guerriers pas obligatoirement
"sanguinaires" mais se faisant respecter même dans la paix. Par la
suite, certains de ces chamans et guerriers (suite à des guerres ou
invasions) ont constitué une élite dirigeante qui s'est octroyé des
droits supérieurs aux autres et ont dirigé la communauté comme nos
propres rois l'ont faits, mais avec plus de modération dans tous les cas
(y compris en considérant les quelques sacrifices humains occasionnels
et rares commis par certains rois locaux) que le moindre de nos propres
souverains occidentaux. Et surtout, absolument tout le monde était
nourri à satiété et pouvait s'occuper de sa famille librement, créer
individuellement pour le compte de la communauté et lui-même.
Nous
l'avons vu également, notre société moderne héritière dans un premier
temps des dynasties royales puis des dynasties bancaires, s'appuie sur
des valeurs assez néfastes et contradictoires dans leurs applications,
telles que la valorisation de l'être humain à travers son activité
("travail") individuel, y compris lorsque cette activité n'est pas
destinée dans sa finalité à la communauté mais dans un intérêt
individuel. Ce système permettant éternellement le détournement d'une
valorisation à intérêt communautaire par et pour celle d'intérêts
individuels, familiaux et limités, empêchant toute évolution réelle vers
une société égalitaire et réellement communautaire.
Les
propositions d'orientations de société nouvelles suivantes constituent à
la fois une base de réflexion évolutive et adaptable et des
alternatives, chemins différents, par rapport aux possibilités déjà
largement débattues depuis des millénaires sur les différents types
d'organisations humaines (de l'anarchie à la tyrannie) et/ou idéaux
(utopiques ou non) modernes ("marxisme, communisme",
"démocraties/oligarchies modernes") qui n'ont pu prouver leur efficacité
au niveau communautaire et surtout pour le peuple dans son ensemble.
Nous pourrions même dire que la situation des peuples modernes, des
citoyens du monde actuel, est encore pire que lors de certaines périodes
passées. En effet, grâce au système bancaire (conséquence inéluctable
de la création de la monnaie de remplacement quelques millénaires
auparavant) mis en place au milieu du 18ème siècle par une dynastie
financière (qui a remplacé la plupart des dynasties royales
"officiellement") et qui l'a consolidé fortement jusqu'à nos jours, on
peut dire que tous les peuples actuels vivant sur la planète sont féaux
de cette dynastie mondiale contrôlant le plus haut pouvoir : le système
de fonctionnement de l'ensemble de la civilisation via son économie. Et
pire, dans la majorité à son insu et pour les autres, dans
l'impossibilité réelle de pouvoir changer ou faire évoluer la société
dans un sens ou l'autre. Autant les révoltes permettaient parfois de
réellement changer de dirigeants ou de ligne de conduite dans le passé,
autant, de nos jours modernes, on s'aperçoit que quand un dirigeant
mafieux ou n'agissant pas pour les intérêts de la communauté mais le
sien est mis à la porte ou "écarté" un moment de la vie publique, autant
il revient par la fenêtre et recommence... nous sommes dans un système
où toutes les règles de base communautaires peuvent être bafouées sans
aucun problème, du moment qu'il est facile de cacher par les mêmes lois
ces injustices par d'autres lois trompeuses que même les députés ne
comprennent pas... quand ils ne sont pas complices bien sûr. Rien que la
très longue liste des personnalités impliquées politiquement ou
financièrement dans le fonctionnement de la société ayant été condamnés
pour ce type de corruption le prouve largement.
Ces
oligarchies qui dirigent les citoyens sont elles-mêmes contrôlées par
la dynastie bancaire sans laquelle elles n'ont aucun pouvoir réel.
Autrement dit, le monde n'a pas qu'un mauvais tyran a se débarrasser,
mais bien d'un monstre tentaculaire et sans "couronne" bien définie...
et c'est là sa plus grande force.
Nous
l'avons également vu et nous le revoyons encore et toujours, ce système
économique visant à une croissance indéfinie (au détriment des
ressources de l'Humanité, de la vie de ses citoyens) pour le
portefeuille de ses dirigeants et héritiers n'a jamais été fiable ni
stabilisé, car il a besoin de main d'oeuvre de faible coût (esclaves,
chômeurs, travailleurs de production/distribution, petits
fonctionnaires, etc) pour fonctionner. Le système s'écroulant
naturellement (quelles que soient ses "orientations" "libérales" ou
"autres") et régulièrement par "crises" (provoquables ou imprévues),
provoquant elles-mêmes bien souvent des licenciements de masse et drames
familiaux parfois mortels, des guerres civiles, des guerres tout
court...
Il
est temps de mettre fin à ce système corrompu depuis des lustres et de
mettre en place un système entièrement différent de part même sa
conception et philosophie.
Ce
nouveau système doit également être prêt et aménageable en cas de crash
brutal et complet des bourses et de l'économie mondiale (comme en 1929)
ou pouvoir être préparé et mis en place en douceur avant que
le crash mentionné (inéluctable selon une majorité d'économistes
sérieux) ne détruise complètement et pour longtemps l'organisation
sociale des nations.
Nous
avons vu plus haut que les modèles incas et mayas (système très
centralisé ou au contraire décentralisé mais dirigé par une seule
entité), fonctionnant pendant des millénaires sans monnaie de
substitution étaient parfaitement adaptables en modèles démocratiques,
tout comme les dynasties royales européennes ont pu laisser la place à
des tentatives de démocraties ou de républiques populaires
(malheureusement très vite détournées et faussées par une autre dynastie
qui a récupéré très vite le pouvoir : la dynastie financière de
quelques familles).
Les
buts de ce nouveau parti dans le nom reste à déterminer sont sans
équivoques et censés : devant la faillite complète (et crises
répétitives) du système libéral-capitaliste qui a ruiné l'ensemble du
monde hormis quelques familles multi-milliardaires qui se partages 80%
de la fortune mondiale et entend bien continuer indéfiniment, il faut
balayer toute cette boue immonde qui recouvre les peuples depuis trop
longtemps.
La première mesure est déjà envisagée par plusieurs partis politiques, mais sans jamais aller jusqu'au bout et réellement remettre en cause le réel pouvoir mafieux financier.
Il s'agit bien sûr de la nationalisation (ou renationalisation) de
l'ensemble des structures permettant à un peuple souverain d'évoluer et
progresser dans son propre pays, sous sa direction. Dans un premier
temps, il s'agira de tous les organismes financiers (c'est à
l'Etat-peuple de gérer et faire fonctionner son économie, ce n'est pas à
quelques individus souvent peu scrupuleux de le faire), mais aussi des
structures permettant tous les services au peuple (transports
collectifs, tous systèmes éducatifs, énergies, communications (poste,
téléphonie, informatique, etc).
C'est
une première étape utilisant toujours un système monétaire classique
qui devra être accompagné de mesures strictes : instauration d'un
plancher et d'un plafond de rémunérations permettant à chaque individu
de vivre dignement dans un pays où il est né par hasard (et à la seule
initiative des parents très souvent incités par les primes à la
naissance !) et désirant y rester : le pays doit en être reconnaissant
sous peine de voir des millions de natifs quitter le pays (comme on voit
ailleurs) pour d'autres possibilités d'existence (meilleure ou non, peu
importe) ailleurs.
Le
plus grand effort devra être fait sur l'Education Nationale, et non pas
l'une des fausses réformes proposées sans arrêt par un ministre de
l'Education quelconque, mais bel et bien la refonte totale du système,
avec de nouveaux programmes, des distinctions d'âges différents et
surtout une philosophie de société moins "propagandiste" que l'actuelle,
principalement sur la notion du travail, qui est une notion faussée et
mensongère dans le système actuel. En effet, l'intermédiaire nommé
argent de nos jours, sert principalement de motivation de chaque
individu pour tenter de "prospérer" et "collaborer" dans la société
actuelle. Cette notion très néfaste on le voit tous les jours dans les
réalités criminelles et inégalités engendrées est essentielle à éliminer
pour un futur sain de la collectivité. L'un des principaux objectifs de
la nouvelle éducation sera donc bien de désapprendre cette mauvaise
notion en éclairant les esprits sur la notion du travail pour la
collectivité avant tout, et non pas une notion de travail pour le seul
individu ou sa famille. Le pire des mensonges est bien celui qu'affirme
le capitalisme en privilégiant "la liberté individuelle d'entreprendre
et de créer son "capital" : cela mène inévitablement, on le voit depuis
des lustres, à privilégier quelques individus ayant le sens de l'escroquerie plus élevé que les autres... à privilégier les mafias (bancaires et autres) en réalité.
Le
peuple doit avoir le vrai pouvoir, c'est ça qu'on appelle une
démocratie, et non pas un pouvoir détourné par quelques élites
professionnelles de partis politiques et hauts fonctionnaires avec des
postes-clés comme à l'heure actuelle. L'Education Nationale doit donc
intégrer dès l'enfance toutes les notions, devoirs et faisabilités
concernant la gestion d'une nation : chaque adulte sortant de
l'Education Nationale doit (et devra) être capable de protéger les
intérêts de son pays et devenir lui-même un "fonctionnaire" de l'Etat
par périodes. Il est anormal qu'une nation doive faire appel à une élite
ayant ses propres règles non démocratiques, comme c'est le cas
actuellement dans la majorité des fausses démocraties actuelles. De
plus, un système anti-corruption très strict doit être élaboré pour
empêcher toute possibilité de détournement et de privilèges des
individus.
Dans
un deuxième temps (à définir), ce seront tous les système de
fabrication et de distribution qui devront être "nationalisés" : l'Etat
et ses citoyens doivent avoir la pleine main-mise sur toutes les
activités commerciales, de toutes les transactions existant dans le
pays. La notion de propriété d'une entreprise par un individu sera donc
remise en cause pour le bien de la collectivité - sans remettre en cause
la créativité de l'individu mais au contraire en la développant grâce
au temps libéré - nous verrons comment par la suite.
Schématiquement
et pour simplifier ici dans un premier temps - le sujet sera développé
plus largement plus loin - on peut dire que la société actuelle peut
continuer à fonctionner "socialement" comme elle le fait actuellement,
mais sans notion de facturations et d'argent : les producteurs
continuent de produire, les fournisseurs de fournir et les commerçants
de distribuer (mais plus de "vendre"). Comme chez les Incas, il ne
s'agit plus de donner des valeurs fictives aux denrées et objets
fabriqués mais bien de leur donner une notion de biens communs ayant une
valeur commune. La notion de "pas d'argent pour payer le fournisseur"
par exemple est supprimée d'office : le fournisseur obtient ses denrées
de la même manière et il suffit en fait après d'avoir une très bonne
gestion des stocks et des prévisions réalistes des consommations d'après
les demandes établies par chaque corporation - ce que savaient très
bien faire les Incas par exemple avec leur système de listes de
fournitures compacté dans un système de cordages très élaboré. Comme
vous le savez déjà certainement, 90% de l'argent utilisé de nos jours
est virtuel
et n'existe pas dans la réalité : ce n'est pas de l'argent palpable et
fabriqué mais juste des lignes comptables sans réalité physique.
Supprimer cet argent virtuel n'est donc pas du domaine de l'utopie ou
"irréaliste", c'est le conserver qui est bel et bien surréaliste quand
on voit les dettes impensables de chaque état - qui en ont pour des
milliers d'années à rembourser cet argent virtuel détourné par des
individus au détriment des collectivités.
La
notion d'argent devra toutefois être conservée tant que le monde entier
n'aura pas basculé dans le même système, principalement pour se
procurer les denrées absolument nécessaires (et pas si nombreuses que ça
!) et n'existant pas dans le pays. La nation pourra aussi apprendre à
se passer de certains luxes provenant d'autres pays et non nécessaires
collectivement provisoirement.
La partie 2
se concentrera sur tous les aspects de fonctionnement d'un tel système,
y compris les activités de services, permettant obligatoirement un
emploi à chacun (qui devra être amélioré par la suite grâce à
l'Education Nationale réformée en profondeur - un système sera étudié)
mais également permettant et augmentant les possibilités individuelle au
niveau création, innovation, évolution personnelle, toujours avec comme
objectif le bien de la communauté et donc de ses individus, et dans ce
sens. On
vérifiera aussi combien la notion de "croissance" indéfinie du
capitalisme est non seulement erronée mais de plus en plus dangereuse
pour l'avenir de l'Humanité...
Données : les propositions et manifestes des partis politiques européens en 2009 : http://www.notre-europe.eu/media/pe_programmes_partis_europ_ens_01.pdf?pdf=ok
A suivre Partie 2
Yves Herbo, S, F, H, 08-07-2014
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